Dans une autre vie, j’ai été tour à tour ajusteur dans la sidérurgie puis auteur-compositeur-interprète.
Il y a une trentaine d’années, j’ai décidé de changer d’avenir.
Après les mots de mes chansons, j’ai abordé un autre moyen d’expression, la peinture, en complet autodidacte.
Après le groupe et les concerts, j’ai choisi la solitude de l’atelier que j’ai construit moi-même dans le jardin.
C’est là mon quotidien, c’est là que je me sens libre et apaisé.
J’utilise une peinture industrielle, noire, agrémentée de pigments ou de bitume. Pas de pinceaux ni de dessins préalables, pas de toiles non plus. Je travaille uniquement avec des spatules sur du papier glacé que je maroufle ensuite sur du bois.
Durant toutes ces années j’ai exploré de nombreuses pistes d’où la grande diversité de mes créations. Leur unité, c’est ma technique.
La Lorraine industrielle où j’ai grandi a inspiré mes textes et mes musiques. Son passé aujourd’hui révolu inspire encore mon imaginaire qui se nourrit autant de l’Histoire que de l’actualité, du réalisme que du fantastique mais toujours de façon décalée. Il puise aussi dans l’univers des musiques qui m’accompagnent en permanence, de Robert Johnson à Bob Dylan, en passant par Marc-Antoine Charpentier et Keith Jarret pour ne citer qu’eux.